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[30] Bradamante était sœur de Renaud, et fille naturelle du duc Aymon.

[31] Voir dans Boïardo, livre 1er, chant XXIX, et dans le Berni, chants XXVI et XXVIII, de quelle façon Bayard avait été laissé par Roland à Angélique, qui l'avait ensuite envoyé à Renaud.

[32] Sacripant fait ici allusion au fait d'armes suivant: Bien que blessé et à la tête de trois cents hommes seulement, il avait arraché d'Albracca Angélique que le roi Agrican y tenait assiégée.

[33] Flamberge était le nom de l'épée de Renaud, de même que l'épée de Roland s'appelait Durandal et celle de Roger Balisarde.

[34] Galacielle, dont on lira l'histoire dans le chant XXXVI. Boïardo, dans le XXVIIe chant de son livre Ier, raconte que le père de Galacielle, nomme Agolante, fut tué par Roland. Elle avait eu d'un chevalier, appelé Roger de Risa, un fils nomme aussi Roger, le principal héros du poème d'Arioste, et qu'aimait Bradamante.

[35] Les romans de chevalerie racontent que Merlin, enchanteur anglais, s'était épris de la Dame du Lac. Ayant préparé pour elle et pour lui un superbe tombeau, il lui apprit certaines paroles, lesquelles étant prononcées sur le couvercle du tombeau, en rendaient l'ouverture impossible. La dame, qui haïssait tout bas Merlin, lui demanda de se coucher dans le tombeau pour en expérimenter la capacité, et, quand il y fut, elle rabattit le couvercle et prononça les paroles fatales. Merlin mort, son esprit était resté dans le tombeau, d'où il répondait à ceux qui l'interrogeaient.

[36] Boïardo, dans le chant XVIe du livre Ier et dans le chant Ve du livre III, prétend que la famille de Roger descendait d'un neveu de Priam.

[37] Sorte de pentagone, sur lequel étaient peints des points, des signes et des caractères magiques, en usage aux nécromanciens, et destinés à protéger ceux qui en étaient recouverts des effets des enchantements.

[38] Allusion au massacre des Mayençais, par le fils de Roger et de Bradamante, lequel vengea ainsi la mort de son père, tué par trahison dans le château de Ponthieu, en Picardie. Il va sans dire que les renseignements généalogiques sur la maison d'Este relatés ici par Arioste sont, pour la plupart, de pure imagination. La généalogie vraie des princes d'Este se trouve dans un remarquable ouvrage publié de nos jours par le comte Pompée Litta sur les familles illustres d'Italie.

[39] Par cette périphrase, Arioste veut désigner Ferrare et son territoire situés sur le Pô, fleuve dans lequel, selon la Fable, fut précipité Phaéton.

[40] Rhodes.

[41] Jules et Ferdinand d'Este, frères d'Alphonse Ier. Ayant conspiré contre ce dernier, ils furent condamnés à Mort. Mais leur peine fut commuée en prison perpétuelle. Ferdinand mourut en prison en 1540, et Jules, rendu à la liberté par Alphonse II, mourut en 1561.

[42] Voir Boïardo, chant V du livre II, et Berni, chant XXXIV, stances 30 et suivantes.

[43] Frontin avait primitivement appartenu à Sacripant auquel il avait été volé par Brunel, qui le donna ensuite à Roger. Voir Berni, chant XXXIV, stance 43.

[44] La nymphe Aréthuse, poursuivie par le fleuve Alphée, fut convertie en fontaine, et conduite par des voies sous-marines dans l'île d’Ortigie, toujours suivie par son indiscret amant, qui l’y rejoignit.

[45] Suivant les romans de chevalerie, Bernard de Clairval eut trois fils: Aymon, père de Renaud, Beuves d'Aigremont, père d’Aldigier, de Maugis et de Vivian, personnages dont il sera parlé plus loin, et Othon, roi d'Angleterre, père d'Astolphe.

[46] Les monts Cheviot séparent l'Écosse de l'Angleterre, se ramifiant et s’étendant dans la partie septentrionale de l’une et dans la partie méridionale de l’autre. La Tweed , qui appartient à l’Écosse dans la partie inférieure de son cours, continue la démarcation, et se jette dans la mer du Nord.

[47] À César, vainqueur de Pompée.

[48] Suivant Homère, Nestor, roi de Pylos, dans le Péloponèse, vécut jusqu'à trois cents ans.

[49] Adonis fut l'amant de Vénus, et Atis l'amant de Cybèle.

[50] Il y a deux villes du nom de Carena: l'une située en Syrie, l'autre en Médie. Il est probable qu'Arioste ne veut parler ici ni de l'une ni de l'autre, car, dans le chant V, il a précédemment appelé Atlante le vieux Maure. C'est d'une troisième ville de Carena, située probablement en Mauritanie, qu'il a entendu parler.

[51] C'est une île du groupe des Hébrides appelée aujourd'hui Mull; les Latins la nommaient insula Ebudarum.

[52] Le mot amostan est d'origine arabe; c'est la désignation d'une dignité chez les musulmans.

[53] Probablement la petite rivière de Couesnon, qui se jette dans la baie Saint-Michel, près de Pontorson et qui sépare, en effet, la Bretagne de la Normandie.

[54] Par Landriglier, Arioste entend la petite ville de Tréguier, le Tricosium des anciens.

[55] Branche du Pô qui se sépare de la branche principale, près de Ferrare, et va se jeter, à quelques lieues plus loin, dans l'étang de Comacchio et de là dans l'Adriatique.

[56] Hécube, veuve de Priam et esclave d'Ulysse, poursuivie par les Thraces pour avoir arraché les yeux à Polymestor, qui avait tué Polydore, le dernier de ses enfants, entra en une telle rage, qu'elle fut changée en chienne enragée.

[57] Cléopâtre, qui se fit piquer par un aspic pour ne pas être traînée derrière le char du triomphateur romain.

[58] Ville de la Chine appelée Chansay par Marco Polo. C'est la moderne Nanking.

[59] Allusion au puits qu'on prétend avoir été creusé par saint Patrice, en Irlande, et où chaque année vont se plonger les fidèles, dans l’espérance de se laver de leurs péchés.

[60] Maugis, fils de Beuves d'Aigremont, était cousin de Bradamante. Il exerçait la magie.