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– Si fait… Il faudrait faire savoir à M. le chevalier d’Assas en quel lieu Mme d’Étioles a été conduite, et ajouter que le roi n’a pas encore pénétré dans la maison…

– C’est-à-dire réveiller ses espérances?… Je m’en charge!…

M. Jacques fit un signe de tête approbatif et, ayant donné sa bénédiction sous laquelle Bernis se courba, il se retira sans bruit.

Il paraissait parfaitement connaître le dédale des escaliers et des couloirs du château.

Car il refusa de se laisser accompagner par Bernis.

En réalité, il fut reconduit par un homme qui l’attendait au détour du premier couloir qu’il longea.

Cet homme, enveloppé d’un manteau sous lequel on pouvait parfois apercevoir le brillant costume d’un grand seigneur, conduisit M. Jacques, répondit aux gardes qu’il rencontra, donna le mot de passe à la grille, et enfin, sur l’esplanade, s’inclina profondément.

– Monseigneur est-il satisfait de son humble cavalier d’escorte? demanda-t-il.

– Très satisfait, mon cher comte, je vous en remercie, répondit M. Jacques; vous pouvez vous retirer et rentrer au château.

L’homme salua plus profondément encore et fit quelques pas pour se retirer.

– À propos, dit alors M. Jacques, connaissez-vous M. de Bernis?

– Oui, Monseigneur…

– Eh bien, vous abandonnerez momentanément le service que je vous avais indiqué. Vous vous attacherez à la personne de M. de Bernis. Et vous me renseignerez tous les soirs par une notice exacte sur ses faits et gestes, sur ses paroles, sur tout incident quelconque…

Et cette fois, le général de la Société de Jésus s’éloigna pour tout de bon, tandis que son conducteur rentrait au château. Et qui se fût trouvé près de lui l’eût entendu murmurer:

– Comme les hommes sont lâches! Et comme il est difficile de les maintenir dans la voie!… Et pourtant, il suffirait d’un peu d’intelligence et de volonté combinées pour bouleverser le monde!… Allons… faisons notre devoir jusqu’au bout!…