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[392] Les neuf cieux. L’explication de Béatrice est loin d’être claire. Si nous la comprenons bien, l’idée qui y préside est que les sphères célestes sont de grandeur différente, non parce qu’elles s’éloignent plus ou moins du centre unique, mais parce qu’elles reçoivent de ce centre des vertus plus ou moins puissantes. Comme il y a un rapport certain entre la bonté et la santé, et ensuite entre la santé et la taille, il en résulte que le ciel où l’amour de Dieu est le plus fort sera nécessairement le plus grand; et c’est ce qui arrive au Premier Mobile, qui est le plus près de Dieu et où, par conséquent, se réfléchissent mieux les vertus qui émanent de l’Empyrée.

[393] On sait que cette progression géométrique produit un nombre extraordinairement élevé.

[394] Les deux chœurs angéliques qui restent plus près de Dieu. La hiérarchie angélique, telle qu’elle sera présentée ici, est tirée de l’Ancien Testament, des épîtres de saint Paul et du traité De caelesti hierarchia, faussement attribué à saint Denis l’Aréopagite.

[395] Les Séraphins, les Chérubins et les Trônes, qui forment la première hiérarchie angélique, sont surtout consacrés à la contemplation.

[396] Saint Grégoire le Grand.

[397] Saint Paul, qui avait été ravi en extase jusqu’au Paradis.

[398] Lorsque le soleil se lève dans le signe du Bélier, et la lune se couche sous celui de la Balance; cela arrive au temps de la pleine lune, et les deux astres restent ensemble sur l’horizon, comme se faisant équilibre, pendant quelques instants seulement.

[399] «J’existe.» En termes de philosophie scolastique, c’est un attribut de Dieu, le seul être qui existe par lui-même.

[400] Selon saint Thomas d’Aquin, seul Dieu est acte pur Cependant il semble bien que Dante met aussi parmi les actes purs les anges – puisque c’est d’eux qu’il s’agit ici La pure puissance est la matière inerte; et l’acte allié à la puissance doit s’entendre des cieux, qui sont à la fois l’œuvre de Dieu et source d’influences actives.

[401] Les anges, créés pour être les moteurs des cieux, seraient donc, si saint Jérôme avait raison, restés pendant bien des siècles sans la mission pour laquelle ils avaient été créés.

[402] Lucifer.

[403] Les chœurs angéliques.

[404] Les anges contemplent toujours l’aspect de Dieu, dans lequel ils trouvent écrit depuis l’éternité tout ce qui est et sera. Ils n’ont donc pas besoin de mémoire, qu’on leur attribue à tort; ils n’ont que l’entendement et la volonté.

[405] Les philosophies qui l’enseignent tout en étant convaincus qu’ils ont raison, ne pèchent que par ignorance; les autres pèchent par malice.

[406] Diminutifs (de Girolamo et d’Alessandrino) très communs à Florence.

[407] Le porc qui accompagnait saint Antoine au désert, et qui représente le diable.

[408] il y a beaucoup d’anges, tellement qu’on ne saurait exprimer leur nombre. Daniel, d’ailleurs, ne parle que de milliers de milliers d’anges, moins pour dire leur nombre que pour exprimer l’idée qu’ils sont innombrables.

[409] Chaque ange a une individualité.

[410] Lorsque l’aube pointe en Italie, et qu’en Inde, à 6000 milles, il est midi.

[411] L’aurore.

[412] Non seulement son propre art, qui est inférieur, puisque son ouvrage est «comique», mais même l’art poétique le plus élevé, la tragédie, n’y suffirait pas.

[413] Ils viennent de passer du Premier Mobile à l’Empyrée ou dixième ciel.

[414] Les chœurs des anges et des élus: ces derniers y ont déjà l’aspect qu’ils auront lors du Jugement dernier.

[415] C’est une première impression qui fait croire à Dante qu’il voit ces objets: il se rendra compte bientôt qu’il n’y a là ni fleuve ni herbe.

[416] La Rosé mystique ou Cour des élus, qu’il faut imaginer, selon les propres images indiquées plus loin par Dante, comme une immense fleur ouverte, ou comme un amphithéâtre sur les gradins duquel se trouvent placées les âmes des élus. Béatrice et Dante se trouvent au milieu de la Rosé, qui les entoure de partout.

[417] Les commentateurs affirment que le peu de places libres encore s’explique par la décadence de l’humanité et par l’approche des siècles derniers. Ce serait plutôt parce que le nombre des élus ne doit pas être grand; cf. par exemple O. Desbordes-Desdoires, La science du salut renfermée dans ces deux paroles: «II y a peu d’élus», ou traité dogmatique sur le nombre des élus, Rouen 1701.

[418] Henri VII, empereur d’Allemagne (1308-1313), en qui Dante avait placé tout son espoir de redressement politique de l’Italie, mais qui mourut prématurément.

[419] Clément V, mort en 1314; Dante lui promet, parmi les simoniaques, la même place réservée tout d’abord à son prédécesseur, Boniface VIII.

[420] La milice angélique.

[421] C’est là plus ou moins l’aspect que leur attribuait déjà la vision d’Ézéchiel.

[422] Les barbares venus du nord, où règne la Grande Ourse, jadis Hélice, mère d’Arcade, qui fut transformé en Petite Ourse.

[423] Rome; la part pour le tout.

[424] Béatrice a abandonné le poète et s’est fait remplacer auprès de lui par saint Bernard. Béatrice est partie sans rien dire et sans que le poète s’en fût aperçu; et Virgile n’avait pas procédé autrement. C’est là un détail qui n’est peut-être pas indifférent; il se peut que Dante ait voulu signaler par là que la transition de la raison à la foi, de la foi au suprême bonheur des élus est imperceptible et comme naturelle.

[425] La distance la plus grande que puisse embrasser le regard des hommes est celle qui va du fond de la mer au ciel; elle est moindre que la distance qui séparait Dante de Béatrice.