[288] L’empereur Constantin, qui transféra la capitale de l’Empire à la ville qui porta depuis son nom: Dante suppose qu’il partit de Rome à cause de la donation qu’il avait faite, aux papes, de cette ville.
[289] Guillaume II le Bon, roi de Naples (1166-1189). Son royaume échut plus tard à Charles II d’Anjou, roi de Naples (cf. la note 277) et à Frédéric II d’Aragon, roi de Sicile (cf. la note 278), qui furent loin d’imiter ses vertus.
[290] Ce qui semble avoir sauvé Riphée de l’oubli et de la damnation, c’est la présentation qu’en fait Virgile, Énéide II, 426, où il apparaît comme «le plus juste des Troyens celui qui aime le plus l’équité». Son rôle dans la légende antique est assez effacé; Dante l’a choisi pour personnage sans doute pour pouvoir discuter le problème de là rédemption des gentils.
[291] L’essence d’une chose, ce qui fait qu’elle existe et qu’elle est ce qu’elle est.
[292] Le royaume des cieux se laisse vaincre et conquérir par l’amour, mais c’est parce que sa bénignité accepte d’être vaincue.
[293] Trajan et Riphée, qui furent tous les deux païens.
[294] Les pieds du Christ, qui étaient déjà martyrisés du temps de Trajan, mais qui n’étaient que voués au martyre à l’époque où vivait Riphée.
[295] Comme il a été dit, Trajan fut sauvé par les prières de saint Grégoire le Grand, qui obtint de Dieu que Trajan fût ressuscité, juste le temps qu’il fallut pour recevoir le baptême.
[296] Riphée.
[297] Les trois vertus théologales. Le problème de savoir si les gentils ont pu se sauver a souvent préoccupé les théologiens; voir à titre d’exemple l’ouvrage du célèbre L.E. Du Pin, De la Nécessité de la Foi en Jésus-Christ pour être sauvé, où l’on examine si les payens ou les philosophes qui ont eu connoissance d’un Dieu et qui ont moralement bien vécu, ont pu être sauvés sans avoir la foi en Jésus-Christ, Paris 1701.
[298] Sémélé, fille de Cadmus, prétendit voir dans toute sa splendeur Jupiter, qui avait été son amant. Le visage de Béatrice resplendit plus fort que jamais: c’est donc que les deux pèlerins sont déjà arrivés dans un ciel différent.
[299] Saturne, qui règne au septième ciel, séjour des âmes contemplatrices. Au mois de mars et d’avril 1300, Saturne se trouvait dans le signe du Lion.
[300] Du nom de Saturne, du temps de qui la terre avait connu l’Age d’or.
[301] L’échelle du ciel, que le patriarche Jacob avait déjà vue dans un songe.
[302] Béatrice.
[303] Comme le regard de Béatrice réfléchit l’Intelligence divine, elle réfléchit aussi tout ce qu’elle contient de contingent, et qui s’y trouve inscrit depuis toujours (cf. plus haut, la note 246): c’est en contemplant Dieu qu’elle a su quel était le désir du poète.
[304] Ce n’est pas une différence d’intensité de l’amour qui pousse cette âme vers Dante, mais un décret de Dieu.
[305] L’un des contreforts des Apennins, en direction de mer Adriatique, dans la marche d’Ancône; il domine couvent des camaldules appelé Santa Croce di Avellana.
[306] II semble que Dante confond en une seule personne deux Pierre différents: cf. M. Barbi, Pier Damiano e Pietr Peccatore, dans Con Dante e coi suoi interpreti, Florence 1941, pp. 255-296. Pierre Damien (1007-1072) fut en effet abbé de Santa Croce di Fonte Avellana et évêque d’Ostie. Créé cardinal (1057), il fit retour à son couvent deux ans après. Il se faisait appeler et signait souvent Pétrus Peccator: ce qui explique assez la confusion qui s’est produite, pour Dante, entre sa personne et celle de Pietro degli Onesti, dit Pierre le Pécheur (1040-1110), qui fonda en 1096 (après la mort de Pierre Damien) le couvent de Santa Maria in Porto, sur l’Adriatique.
[307] Expression anachronique, car le chapeau cardinalice ne fut créé qu’en 1252.
[308] Saint Pierre et saint Paul.
[309] Celui qui parle est saint Benoît de Nurcie (480-543), fondateur de l’ordre bénédictin et du couvent de Montcassin, où s’élevait auparavant un temple d’Apollon.
[310] Saint Macaire, moine d’Orient au Ve siècle (il y a eu deux saints de ce nom); saint Romuald fut au Xe siècle le fondateur des camaldules.
[311] En effet, le poète verra saint Benoît et tous les autres bienheureux, à visage découvert, dans l’Empyrée; cf. plus jota. XXXII, 35.
[312] L’Empyrée. Ce n’est pas à proprement parler un lieu, mais une conception de l’Intelligence première.
[313] L’ordre bénédictin s’est justement 6ignalé par son amour de l’étude.
[314] Les Gémeaux.
[315] Dante était né sous le signe des Gémeaux, donc entre la mi-mai et la mi-juin.
[316] Lorsque j’ai été admis à visiter les deux, c’est par vous que j’y suis entré.
[317] Les commentateurs entendent généralement qu’il s’agit de l’obligation où le poète se trouvera bientôt de décrire la partie la plus sublime et la plus difficile à exprimer, de son voyage ultra-terrestre. Il se peut cependant que par «à présent» il entende cette dernière phase de sa vie qui va vers son déclin, et que l’examen qu’il craint soit celui de la mort.
[318] La terre, qu’il contemple de la hauteur du septième ciel, et qu’il aperçoit en même temps que la Lune, le Soleil fils d’Hypérion, Mercure fils de Maïa et Vénus, fille de Dioné, Jupiter et Saturne.
[319] Sur le cercle méridien.
[320] Les deux pèlerins se trouvent maintenant au huitième ciel, où l’on contemple le triomphe du Christ
[321] Diane, ou la Lune.
[322] Le Christ, appelé aussi plus bas Substance brillante