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1-er août de la même année. La lecture qu’elle en fera fixera de suite ses idées. Sur celles de ces fabriques dont l’activité a augmenté ou diminué.

Fabrication d’un indigo-indigène.

Sa Majesté avoit prescrit, par son décret du 14 janvier dernier des mesures ayant pour but de développer la fabrication de l’indigo, je n’ai rien négligé pour assurer l’exécution de ces mesures, et pour qu’elles produisent les résultats. Les trois indigoteries impériales dont Elle a ordonné la création, à Turin, à Toulouse et à Florence sont en activité. Les élèves qu’elles doivent former y sont déjà rendus ou s’y rendront avant le quinze de ce mois. De nombreuses lettres ont été écrites par moi, pour provoquer l’établissement de fabriques particulières, les ouvrages de MM. Giobert et Puymaurin, sur l’art d’extraire l’indigo du pastel, ont été envoyés dans tous les départements où ils pouvoient être utiles. J’ai fait quelques prêts de 6 à 10.000 pour faciliter la formation de plusieurs indigoteries. Enfin les primes promises par le décret du 14 janvier, ont été réglées de manière à faire naître les demandes de licences de fabrication. Ces demandes n’ont pas été très nombreuses cette année, puisqu’elles n’ont été jusqu’à présent que de 41, mais elles se multiplieront probablement l’année prochaine. J’estime qu’en y comprenant les produits des indigoteries impériales, les établissements en activité en 1813, fabriqueront environ six mille kilogrammes d’indigo. Dans cette quantité ne se trouve point celle qu’en extraira M. Preyre qui cultive l’anil-indigo des colonies sur un terrein dont il est propriétaire dans les environs de Rome. Ses plantes offrant une très belle végétation, on doit croire qu’il en retirera 500 kilogrammes. Ce qui portera à 6500 kilog. la totalité de l’indigo fabriqué. Cette fabrication est peu considérable à la vérité, mais ce résultat ne doit pas surprendre si l’on réfléchit que l’art d’extraire l’indigo vient seulement d’être fixé et que les particuliers n’ont pas voulu former des établissements de crainte de se constituer dans des dépenses dont ils n’auroient pas été remboursés par une industrie dont les avantages n’étoient point connus d’une manière positive.

Fabrication du sucre de betteraves.

La fabrication du sucre de betteraves n’a pas procuré toute la quantité de sucre qu’on espéroit du nombre d’arpens ensemencés en 1813. Au lieu de trois millions de kilogrammes les semences n’en ont produit qu’environs onze cent cinquante mille. Plusieurs causes ont amené ce résultat. D’abord, la betterave n’a pas été partout bien cultivée. Etant dans beaucoup de départements l’objet d’une culture nouvelle, on n’a mis, dans cette culture, ni les lumières, ni les soins nécessaires pour la faire prospérer, ensuite beaucoup de fabricants ont employé des procédés d’extraction du sucre, déféctueux ou imparfaits. Enfin l’hiver prématuré et la rigueur de la saison ont fait geler beaucoup de betteraves et ont ainsi occasionné le perte d’une quantité assez considérable de racines. Quoique l’attente n’ait pas été complètement remplie on auroit tort de douter des succès de la nouvelles industrie. C’est beaucoup d’avoir obtenu plus de deux millions trois cent mille livres d’une matières qui au prix moyen de 2 fr. 50 c. a créee une valeur de plus de cinq millions deux cent cinquante mille francs, sans compter ce qu’ont rendu les liqueurs et spiritueux extraites des mélasses, des mares et autres résidus de la betterave. Sur les 334 licences de fabrication délivrées en 1812, il n’a été formé que 158 sucreries. Si ces sucreries ont produit une valeur de plus de 5 250 000 fr. il en résulte qu’en calculant les dépenses de leur formation à 40.000 fr. l’une dans l’autre, les frais de premier établissement se trouvent à peu-près remboursés. Un pareil résultat donne la certitude que dans un très petit nombre d’années, nous fabriquerons tout le sucre que nous consommons. On trouvera cette opinion très fondée si l’on considère que le nombre des fabriques est dans une progression croissante d’année en année. En 1813, il n’a été que de 158, il sera en 1814 de 209 qui fabriqueront au moins 3.200.000 kilogrammes (Voir l’apperçu sur la quantité de sucre qu’on obtiendra de 1813 à 1814. № 7). Tous les entrepreneurs ont reconnu la nécessité de cultiver eux-mêmes la betterave, afin d’avoir l’espèce qui produit le plus de sucre. L’année dernière, j’envoyai le sieur Bonmatin dans les départements où il y a le plus de fabriques en le chargeant de répandre la connaissance du procédé d’extraction dont il est l’inventeur. Ses conseils et son expérience ayant été utiles à beaucoup de fabricants, je me propose de nommer un nouveau commissaire, je ne suis pas encore fixé sur l’individu auquel je confierai la mission, je tacherai de faire porter mon choix sur un homme habile et qui ayant travaillé dans une fabrique réunisse la théorie à la pratique.

Выпускные данные

Тарле Евгений Викторович

Собрание сочинений, т. III

Составители:

А. В. Паевская и А. Г. Чернов

Редактор издательства К. А. Гусева Оформление художника Я. А. Себельникова Технический редактор Г. Я. Шевченко

РИСО АН СССР № 24–2В. Сдано в набор 26|Х 1957 г. Подписано к печати 13/I 1958 г. Формат 60Х92 1/16. Печ. л. 41 +2 вкл. Уч. — изд. л. 41,7 Тираж 30 000 экз. Изд. № 2497. Тип. ван. № 2211 Цена 20 р.

Издательство Академии наук СССР.

Москва Б-64, Подсосенский пер., 21

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2-я типография Издательства АН СССР.

Москва Г-99, Шубинский пер, 10