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Lettre 41. Laure, à Fanchon.

[Elle s’informe d’Ursule et de Mme Parangon.].

6 décembre.

Permettez-moi, chère cousine, de m’adresser à vous, pour avoir des nouvelles de la cousine Ursule et de Mme Parangon, que j’ai vues familièrement, surtout les deux dernières semaines de leur séjour ici. Je suis dans la plus grande inquiétude au sujet de la première, et vous savez combien la seconde intéresse mon cousin Edmond! J’espère que vous voudrez bien m’en donner des nouvelles. J’aurais pu m’adresser à Ursule, ou à Mme Parangon: mais votre frère a voulu que ce fût à vous que j’écrivisse, parce qu’il désirerait savoir je ne sais combien de choses, au sujet des aimables arrivées, et il vous prie de me les écrire en toute confiance; leur santé, leur situation, rien ne lui doit être caché. Mme Parangon lui a paru un peu indisposée: il faudrait, pour le tranquilliser, qu’il fût assuré d’une conjecture qu’il a faite, que cette jeune dame n’a qu’une incommodité de mariage. Il vous prie instamment de ne lui rien laisser ignorer à ce sujet en particulier. Enfin, il espère que vous n’oublierez pas de lui parler de Mlle Fanchette. Il vient de recevoir une lettre de votre mari, par laquelle il lui marque que vous avez le bonheur d’avoir une fille, et qu’Ursule était ce qu’on craignait. Je ne sais si c’est un mal: M. Gaudet ne le pensait pas, et il vous dira sans doute ses raisons à ce sujet, puisqu’il est auprès de vous. Tout ce que je sais là-dessus, c’est qu’il désirerait que ce fût un fils.

Quant à moi, très chère cousine, je me trouve ici fort contente, au moyen des services que m’a rendus, et, que me rend encore M. Gaudet. Je suis, etc.