Je cours vers la cheminée pour ne pas être grillé, car les flammes me gagnent.
La corde d’une brosse à ramoner y est enroulée.
Je la déroule, me la passe autour des poignets et des jambes comme j’ai appris à le faire à la gymnastique quand j’étais enfant et me laisse tranquillement glisser le long de la façade.
Je passe devant une fenêtre. Regarde à l’intérieur.
Tout y est violemment éclairé.
Et alors je vois… alors je vois… tout mon corps n’est qu’un immense cri de joie.
– Hillel! Mirjam! Hillel!
Je veux sauter dans la gouttière.
J’étends la main vers elle. Perds ma prise sur la corde.
Pendant un instant, je reste suspendu entre ciel et terre, la tête en bas, les jambes en croix.
La corde chante sous la brusque tension. Ses fils s’étirent et craquent.
Je tombe.
Perds connaissance.
En tombant, j’empoigne le rebord de la fenêtre, mais mes doigts glissent. Pas de prise: La pierre est lisse.
Lisse comme un morceau de graisse.