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La fillette perdue

Paroles et Musique: L. Bénech, E. Dumont 1911

Ma maîtresse un jour mit au monde,
Une jolie fillette blonde,
Puis elle mourut, alors j'eu peur
Que cette gosse là gêne mon bonheur.
Dans la vie faut pas de sentiment,
Débarrasse toi de cette enfant.
Et certain soir, malgré la bise,
Je la laissais devant une église.
La cloche se mit à sonner,
Comme un fou je me suis sauvé.

{Refrain:}

Elle a des yeux bleus comme l'azur,
Des cheveux blonds comme les blés mûrs,
De sa petite main si frêle, elle m'appelle.
Si jamais vous la rencontrez,
Dites lui de me pardonner,
Pour toujours j'ai perdu la tête,
En perdant ma fillette.
J'ai peur, ah non ça c'est trop bête,
Pour oublier faisons la fête,
Ici l'on danse, ici l'on boit,
Toi ma jolie, viens avec moi.
Garçon à boire, à boire encor!
Entendez-vous ces cris dehors?
Laissez-moi donc, il faut que je sorte,
Je sais bien moi qu'elle n'est pas morte.
Qui donc m'appelait dans la nuit?
Plus personne je suis maudit.

{au Refrain}

Mais tout là bas, oui c'est bien elle,
Mon Dieu qu'elle est devenue belle!
C'est toi ma fille, viens dans mes bras,
On nous poursuit, ne crie pas comme ça.
Bonnes gens pourquoi me frapper,
Pardonnez si je me suis trompé,
Ah! Comme j'ai mal, ma tête bourdonne,
Ecoutez les cloches qui sonnent.
C'est là-bas dans ce vieux clocher,
Ah! Ma fille je viens te chercher.

{au Refrain}

La grève des mères

Paroles: Montéhus. Musique: Raoul Chantegrelet 1905

Puisque le feu et la mitraille
Puisque les fusils les canons
Font dans le monde des entailles
Couvrant de morts les plaines et les vallons
Puisque les hommes sont des sauvages
Qui renient le dieu fraternité
Femmes debout! Femmes à l'ouvrage!
Il faut sauver l'humanité.

{Refrain:}

Refuse de peupler la terre!
Arrête la fécondité!
Déclare la grève des mères!
Aux bourreaux crie ta volonté!
Défends ta chair, défends ton sang!
A bas la guerre et les tyrans!
Pour faire de ton fils un homme
Tu as peiné pendant vingt ans
Tandis que la gueuse en assomme
En vingt secondes des régiments.
L'enfant qui fut ton espérance
L'être qui fut nourri de ton sein
Meurt dans d'horribles souffrances
Te laissant vieille, souvent sans pain

{Au refrain}

Est-ce que le ciel a des frontières?
Ne couvre-t-il pas le monde entier?
Pourquoi sur Terre des barrières?
Pourquoi d'éternels crucifiés?
Le meurtre n'est pas une victoire!
Qui sème la mort est un maudit!
Nous ne voulons plus, pour votre gloire
Donner la chair de nos petits.

La java

Paroles: Albert Willemetz. Musique: Georges Krier 1923

autres interprètes: Mistinguett, Annie Duparc, Zizi Jeanmaire, Renaud (1983)

Quand arrive le samedi,
sans foutre de vernis,
ni faire de toilette,
nous partons au galop,
avec nos costauds,
dans un bal musette,
où nous nous retrouvons
rien qu'entre mectons
et vraies gigolettes
deux par deux on tourne, on tourne, et on
fredonne au son de l'accordéon
Qu'est-ce qui dégote
le fox-trotte
et même le chimi
les pas english,
la scottish
et tout c'qui s'en suit.
C'est la java,
la vielle masurcha
du vieux sébasto
T'es ma nenesse,
tu es ma gonzesse
je suis ton julot.
Tout contre moi
serre toi,
bien fort dans mes bras
je te suivrais
je ferais ce que tu voudras.
Quand je te prends
dans mon cœur je sens
comme un vertigo,
t'aimes ma casquette,
mes deux rouflaquettes
et mon bout d'mégot.
Mais, boul'vard Saint Germain,
les gens du gratin,
ils ont pas de principe.
dès que les purotins
ont quelqu'chose de bien
y faut qu'ils leur chippent.
A présent les mondains
essayent mais en vain
de copier nos types
et les poules de luxe dans les salons
chantent en se pavant à leurs michtrons.
Qu'est-ce qui dégote
le fox-trotte
et même le chimi
les pas english,
la scottish
et tout c'qui s'en suit.
C'est la java,
la vielle masurcha
du vieux sébasto
T'es ma nenesse,
tu es ma gonzesse
je suis ton julot.
Tout contre moi
serre toi,
bien fort dans mes bras
je te suivrais
je ferais ce que tu voudras.
Quand je te prends
dans mon cœur je sens
comme un vertigo,
t'aimes ma casquette,
mes deux rouflaquettes
et mon bout d'mégot.
Quand je te prends
dans mon cœur je sens
comme un vertigo,
t'aimes ma casquette,
mes deux rouflaquettes
et mon bout d'mégot.