La nuit vient, la nuit est venue! Accoudés à la fenêtre, nous regardons la vaste étendue sombre, criblée de pointes de lumière. Jeanne, penchée sur la barre d’appui, tient son front dans sa main et semble attristée. Je l’observe et je me dis en moi-même: «Tous les changements, même les plus souhaités, ont leur mélancolie, car ce que nous quittons, c’est une partie de nous-mêmes; il faut mourir à une vie pour entrer dans une autre.»
Comme répondant à ma pensée, la jeune fille me dit:
– Mon tuteur, je suis bien heureuse, et pourtant j’ai envie de pleurer.