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Lettre 145. Zéphire, à Laure.

[Elle n’aspire qu’à l’honnêteté: quel reproche pour celles à qui elle écrit, et dont elle parle!].

Même jour.

On m’empêche d’aller à elle! ma mère et ma sœur me retiennent, par le conseil d’Edmond. Consolez-la, ma chère Laure! dites-lui, que je brûle de la voir, de la consoler: sa lettre à la main, je brave ma mère et ma sœur; je la lis tout haut, et je les fais trembler!… Ma chère Laure! que vous êtes heureuse! vous voilà dans une maison honnête, avec un homme… que je nommerais bon et généreux, s’il n’était pas le bourreau de Filippa… mais il est bon pour vous… et vous voyez Edmond à toute heure; au lieu que moi, je ne le vois presque plus… Ah! puissé-je être comme vous, fussé-je accablée des maux que souffre Ursule!… Je finis. Ma mère est sortie. Je m’échappe, et je porte moi-même ma lettre à la petite poste.