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Macquard Baron. Menuel.

Commis. Longchamp.

Et de suitte avons fait comparoitre par devant nous commissaire susd. et soussigné le particulier arretté auquel avons demande ses noms, surnoms, demeure, âge, qualité et pays de naissance, nous a répondu qu’il s’appelle Pierre Toulin; maitre des Mathématiques, qu’il est natif de Chateauroux dep. d’Indre, — demeurant petit-Hôlel de Luxembourg aux Champs Elisées chez le S-r. Gautherau commis de la section des Champs Elisées. A lui demandé s’il a quelques écoliers auxquels il enseigne actuellement les Mathématiques, a repondu qu’il n’en avait aucun, a lui demandé quelles sont les ressources qui le font vivre, a répondu qu’il a quelques parents a Paris chez lesquels il vit, a lui demandé pourquoy il s’est permis de tenir au Palais-Royal des propos propres a mettre la discorde parmi les citoyens, nous a repondu qu’il avait son opinion et qu’il était possible qu’il luy fut echapé des expressions hazardées; a luy demandé à quelle intention il pérorait le public, nous a repondu qu’il n’avait point d’ontention lecture faite des interrogatoires et réponses cy-dessus le S-r Toulin a déclaré qu’ils contiennent vérité qu’il y persiste et a signé dit interpellé.

Pierre Toulin.

Commis. Longchamp.

Nous commissaire sus dit et soussigné vu les déclarations et interrogatoire et réponses cy-dessus, avons arrêté que le susdit S-r Toulin sera mené par devant le tribunal de police scav. a la Mairie pour être par Mess, les Administrateurs statué ce qu’ils aviseront bon être; fait au comité à Paris lesdits jour et an que dessus a minuit moins un quart.

Louis Longchamp.

Vu le procés-verbal cy-dessus, et de l’autre part le Département de police ordonne que ledit Toulin sera sur le champ conduit à l’Hôtel de la Force pour y être detenu jusqu’à ce qu’il en ait été autrement ordonné. Fait à l’Hôtel de la Mairie ce dix sept Juillet mil sept cent quatre vingt onze.

Perron, adm-r.

К этому листу приклеена бумага:

Le dix-sept juillet 1791 a été amené ès prisons de l’Hôtel de la Force par le S-r Doucey Caporal de la garde de Paris (слова de Paris зачеркнуты — Е. T.) nationale de la section du Palais-Royal le nomé Pierre Toulain de 1 ordonnance de M. le Commissaire De la dite Section pour fait de police.

Landragin.

XXXVIII

Архив префектуры полиции.

№ 846, Section Butte des Moulins, 19 jullet 1771.

L’an mil sept cent quatre vingt onze le dix-neuf juillet six heures et demie de relevée s’est présenté devant nous commissaire de la section du Palais Royal, ville de Paris, de service au comité pour l’absence et légitime empechement du commissaire de Police retenu chez lui pour cause de maladie, le sieur Gilbert Martin Sergent Volontaire de la troisième compagnie du Bataillon de S-t Roch lequel nous a dit qu’il a été amené, au poste du Palais-Royal où il est de Service un quidam prevenu d’avoir tenu dans le jardin du Palais-Royal des propos insultants contre la garde nationale; pourquoi lui sieur Martin a été chargé à la tête d’un detachement de conduire ledit quidam par devant nous. Lecture faite audit sieur Martin de sa déclaration il a signé avec nous.

Martin Helieur.

Et de suitte est comparu par devant nous commissaire susdit et soussigné sieur Louis-Jeseph Escourette, soldat volontaire de la seconde compagnie du Bataillon de la Trinité lequel nous a dit et déclaré qu’etant sur les cinq heures et demie environ de relevée de ce jour dans le jardin du Palais-Royal, il s’est approché de quelques groupes où l’on faisait des motions que dans un entre autres il a remarqué un quidam qui lui a porté la parole sur une motion assez sensée en lui disant: la garde nationale si elle ne se comporte pas autrement nous sommes dix mille ouvriers, nous nous fournerons du côté des aristocrates et alors les habits bleus auront beau jeu, qu’aussitôt lui sieur Escourete en habit bourgeois a pris ce quidam au collet et à l’aide du sieur Giraud son camarade et de plusieurs citoyens irrités d’entendre ce quidam tenir un tel propos, l’ont conduit au poste du Palais-Royal et l’ont même sauvé de la fureur du peuple qui voulait le maltraiter. Pourquoi led. sieur Escourete vient nous déposer de ce fait déclaration qu’il affirme sincère et qu’il a signée avec nous commissaire susdit après lecture a lui faite.

Escourette Helieur.

Et desuitte est comparu par devant nous, commissaire susdit et soussigné lédit sieur Girand surnommé lequel nous a dit s’appeller Claude-Jean Girand, soldat citoyen de la seconde compagnie dudit Bataillon de la Trinité, lequel nous a dit et déclaré que dans un grouppe ce soir au Palais Royal un quidam à lui inconnu lui a dit ainsi qu’au sieur Escourette son ami, que si la garde nationale ne se comportait pas autrement, il y avait dix mil ouvriers qui se tourneraient du parti des aristocrates et qu’alors des habits bleus verraient beau jeu, que les citoyens ont crié qu’il fallait arrêter ce quidam et que lui déclarant et son camarade l’ont saisi pour empocher qu’on ne le maltraitât et l’ont conduit au poste du Palais-Royal, d’où il a été amené par devant nous où ledit déclarant est venu faire sa déclaration qu’il affirme être veritable et a signé avec nous commissaire susdit après lecture à lui faite.

Claude Girand.

Helieur.

Et desuitte avons fait comparaître par devant nous commissaire susdit et soussigné le dit quidam auquel nous avons demandé ses noms, surnoms, âge, pays de naissance, qualité et demeure, lequel a repondu de se nommer Thomas Tancré, natif d’Angers, paroisse S. Maurice, âgé de trente six ans, tabletier, logeant rue Quincampoix chez M. Robillard vis-à-vis l’hôtel de la couronne; a lui demandé s’il est marié, a repondu que non; a lui demandé si les meubles de la chambre où il couche sont à lui où à M. Robillard a repondu qu’ils sont à M. Robillard; a lui demandé s’il a journellement de l’ouvrage de sa profession, a repondu que oui; a lui demandé, pourquoi ayant de l’ouvrage il est allé au Palais-Royal — a repondu qu’il venait de la rue de Rohan et qu’il est passé par le Palais-Royal pour aller boire une bouteille de vin a la Court. ille; a lui demandé pourquoi il a dit que si la garde nationale ne se comportait pas autrement ils étaient dix mille ouvriers qui se tourneraient du côté des aristocrates et que les habits bleus verraient beau jeu, a repondu que s’il l’a dit qu’il on demande pardon à la garde nationale, qu’il est au aesespoir de l’avoir dit et que si tel propos lui est échappé c’est l’effet du vin qu’il avait bu, qu’il aime sa patrie, est français dans l’âme et qu’il deffendroit la constitution au péril de sa vie. Lecture a lui faite de ses réponses à notre interrogatoire il a affirmé qu’elles contiennent vérité et signé avec nous, commissaire susdit.

Thomas Tanquerey.

Helieur.

Nous commissaire susdit et soussigné, vû le raport de la garde, les dépositions ci-devant faites, ensemble les réponses dudit Tanquerey à notre interrogatoire, nous avons arrêté qu’attendu le vin dont sa tête est encore échauffée et craignant qu’il ne retourne au cabaret et ensuite faire des motions, il sera déposé pour forme de correction à la salle de discipline du poste du Palais-Royal jusqu’ à dix-heures du soir et qu’il sera ensuite remis en liberté. Et du consentement dudit Tanquerey qui desire y passer la nuit par économie, nous avons obtempéré à son désir. Fait au comité ce 19 Juillet 1791.

Helieur.

XXXIX

Нац. арх.